Des réformes mal inspirées
Alors qu’il est question de réformer le Code de l’Action Sociale et des Familles afin de renforcer les prérogatives de l’ASE sous le prétexte fallacieux d’intérêt supérieur de l’enfant, il convient de dénoncer le flou d’une tel concept employé à tort et à travers.
Un tel flou encourage l’excès de pouvoir de la part des ces professionnels de l’ASE qui ne recherchent nullement l’intérêt de l’enfant mais un tout autre intérêt : la pérennité de leur structure.
Travailler pour l’intérêt de l’enfant, ce n’est pas taire les dysfonctionnements alors que dans les rapports relatifs à la protection de l’enfance les cas qui porteraient tord à l’ASE ne seront jamais cités.
À quel endroit parle-t-on des enfants qui fuguent de leur famille d’accueil pour retourner chez leur vraie maman, leur papa ou leurs grand-parents ?
Ai-je lu dans des rapports officiels mention de ce que des enfants puissent reprocher à leurs familles élargies de les avoir abandonnés et laissés en famille d’accueil, alors que la famille élargie n’y est pour rien !
Des intérêts qui ne sont pas ceux des enfants
Il y a tant d’hypocrites chez certains de ceux qui se prétendent défenseurs d’enfants et qui à partir de cas concrets extrapolent sur la nécessité globale de ne pas préserver le lien familial. Certains théorisent d’ailleurs une recréation du lien en dehors de la famille, comme le fait le Dr Berger (http://asso-cedif.e-monsite.com/pages/se-r-vices-sociaux/les-visites-mediatisees.html).
Comment le législateur peut-il réformer correctement si les rapports ne sont pas complets ? Les législateurs n’ont qu’une version des faits et bien sûr les cas extrêmes pour envenimer la situation …ainsi le droit des familles est bafoué.
Que ces défenseurs d’enfants avant de réformer un texte concernant l’intérêt supérieur de l’enfant, expliquent enfin où se trouve réellement l’ intérêt de l’enfant en particulier. Car l’enfant, une fois tombé entre les serres de l’ASE, n’a pas plus le droit de s’exprimer librement, il devient enfant-proie, puis il est placé dans une prison sans barreaux chez une néo-famille ou institution, guère de différence avec l’enfant délinquant sauf que ce dernier sait pourquoi il est enfermé.
Naïveté ou immobilisme ?
Les décideurs devraient cesser de mener la politique de l’autruche et s’interroger sur une nécessaire moralisation des la protection de l’enfance.
Au lieu de cela ils prétendent que tout va pour le mieux et que les situation de placement sont nécessaires et souvent transitoires. Un seul son de cloche parvient à leur oreille, nous ne manquons cependant pas d’alerter sur le fait que beaucoup de professionnels de l’ASE transforment les situations passagères en situations durables.
Sortir la tête du trou c’est réaliser qu’il faut écouter aussi les familles surtout lorsqu’elles évoquent des cas particuliers d’ intouchables professionnels de l’ASE dont les conceptions éducatives sont douteuses.
Faisons un rêve !
Imaginons que les travailleurs sociaux puisse faire l’objet d’une enquête sociale approfondie relative à leurs vies privées, à la façon dont sont élevés leurs enfants.
Pourquoi pas, ils devraient être irréprochables vu leurs responsabilité vis-à-vis des familles.
On sait déjà cependant que certains ne sont pas très clairs tout en se permettant de juger autrui, voyant la paille dans l’œil des familles sans apercevoir leur propre poutre.
Selon le principe de précaution, au moindre doute concernant leur antécédents familiaux, de telles enquêtes pourraient aussi, comme c’est le cas nous concernant, conduire à un « retrait » de leurs pauvres bouts de chou avant qu’ils ne subissent la pathologie du lien.
Un procès verbal à leur encontre permettrait de placer au plus vite leurs enfants en famille d’accueil par décision judiciaire.
Ils pourraient alors connaître la routine de l’ASE avec l’expertise psychopathologique lors de leurs droits de visites une fois par mois. Puis viendrait l’aliénation. pour que leurs enfants fassent un rejet total provoqué par leur absence.
Au bout de quelques mois nous demanderons à ce personnel de l’ASE ayant subi la privation de ses enfants d’écrire aux défenseurs des enfants pour revoir la loi du 05 mars 2007.
Habiba Venditti