CEDIF Comité Elargi de Défense de l'Individu et des Familles

Les archéologues de l’intimité

TestpsyLe temps détraqué des psys

La médecine s’occupant de la folie se nomme PSYCHIATRIE. Comment marche-t-elle ? Elle boitille et tâtonne depuis 2 siècles. Erreurs et stagnation … toute une histoire .
 
Au dix-neuvième siècle, à ses tout débuts, la psychiatrie confondait épilepsie et folie. Elle a compté au rang des sources de folie : l’éducation vicieuse, la superstition , la satiété des jouissances,  les lectures érotiques, le désoeuvrement ou les excès vénériens. Ces vieilles barbes en haut de forme et gants beurre-frais prétendaient réformer en profondeur l’Assistance Publique.
 
Des ganaches imbues de vérités positivistes pensant par leur science résoudre tous les problèmes. Les pouces doctement enfoncés dans les poches de leur gilet , nos psychiatres folichonnaient à la manière d’alchimistes. Leur montre de gousset indiquait un temps détraqué…. Ils l’ignoraient mais c’était eux les déments.

L’assommoir chimique

Puis vint Freud .. Encore une vieille barbe qui s’essaya à la cocaïne. Désormais la folie se déclina commune, alcoolique, paralytique, épileptique puis névrose, psychose. Ensuite jusque tard dans le vingtième siècle, les électrochocs ou convulsivothérapies font des ravages.
 
Et aujourd’hui les neuroleptiques sévissent, a défaut de soigner les maux, ils permirent le repos des personnels soignants : l’interné dormant au lieu de hurler. Vive l’assommoir chimique !
 
La psychiatrie mérite son titre de science exacte, en ce qu’elle est, dans sa version moderne, sœur et fille de la pharmacologie. Pour le reste comme ses cousines en sciences humaines (psychologie , psychanalyse) elle a autant de fondement scientifique que l’horoscope chinois.

La psychiatrie de prétoire

Aujourd’hui impossible de clôturer un dossier sans une batterie d’expertises psychologiques et psychiatriques, c’est dans l’air. Depuis lors on ne s’en passe plus, et pourquoi s’en priver ? On revêt ainsi d’une apparence de vérité, d’un habit scientifique des phénomènes éminemment irrationnels, impalpables, opaques que sont le crime, la déviance, la folie.
 
Juste un treillis de camouflage parce que la justice (authentique pouvoir) peut s’autoriser beaucoup de choses sauf la modestie, sauf donner l’impression qu’elle n’a ni cerné ni appréhendé les raisons d’un acte. Vénération quand tu nous tiens ….
 
Psychiatrie, psychanalyse, psychologie s’érigent maintenant en nouvelles déesses, en piliers d’une justice enfin rénovée . La technocratie envahit tout les cerveaux en cancer des âmes . Chacun devient expert dans son domaine, mais dans quel domaine dans quel secteur se situe la pensée  ? Celui de la psychiatrie ? Décidément on ne se lasse plus des experts, et puisque le juge se désigne comme un expert, il doit rester un expert du doute , il a besoin d’un "zeste" de méfiance pour fonctionner.
 
Donc ce dernier doit aussi se garder des autorités, subodorer le déjà prêt, flairer le tout cuit. Il doit se garder de tout dogmatisme et faire preuve d’un scepticisme philosophique de bon aloi. Mais, pour finir,  ces damnés technocrates voient chaque doute comme un faux pas ou une certitude.
 
Eric DOLLA
 

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