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Le projet de loi relatif à l’adoption d’enfants placés

notforsale.jpgIl y a un an, CEDIF interpellait  la députée UMP Michèle Tabarot sur le projet de loi relatif à l’adoption d’enfants placés. Elle nous a répondru en ces termes le 16 février 2011 :

" (…) Ma réflexion autour de la situation des enfants délaissés et de leur adoptabilité ne visent bien évidemment pas à séparer des familles lorsque le retour de l’enfant dans son foyer est envisageable.

Je sais que dans de nombreuses situations, les parents aiment leurs enfants et aspirent à les retrouver le plus rapidement possible une fois que les difficultés ayant amenées à la séparation ont été résolues. (…) "

Une réponse qui nous avait très partiellement satisfaits puisque nous avons écrit à nouveau pour mettre en évidence que, dans de nombreuses situations, les enfants enlevés selon un principe de précaution peuvent être tout simplement placés de façon abusive. Nous savons aussi que la menace d’adoptabilité sur des enfants qui n’auraient jamais dû être séparés de leurs parents est  une façon d’obtenir la coopération des pères et mères et leur silence sur des mesures mettant en danger l’avenir de leur progéniture.

Une réponse qui aurait certainement contenté davantage le médiatique juge des enfants du tribunal de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig, pour lequel les erreurs du passé de l’ASE sont affaires révolues.

Sur une vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3mS3cEy71jA le Président du Tribunal pour Enfants de Bobigny prend la parole au sujet du projet de loi Colombani Marano relatif à ladoption. Il intervient après Pierre Verdier, avocat au barreau de Paris, et Catherine Gadot, fondatrice du Fil d’Ariane, la plus connue parmis les associations venantes en aide aux enfants "placés" et à leur famille. (Aucun des trois intervenants à cette date - le 3 juin 2009 - n'est favorable au projer de loi annoncé.)

Ainsi, pour lui les enfants placés sont dans leur grande majorité les enfants de parents en grande difficulté sociale dont on distrait un moment le  poids de la charge à des parents paupérisés. Le rôle social de l’ASE est donc bien affirmé, puisque nos vertueux juges des enfants permettent à la bonne république sociale de prendre en charge les rejetons de nécessiteux le temps que l’État-Providence remette la famille sur les rails.

Fini donc l’ASE sans âme révélée par un " Directeur Départemental des Affaires Sanitaires et Sociales, du Val de Marne qui a découvert, un jour, que 1 500 enfants de son département avaient été "oubliés" en placement dans des familles du Cantal et autres départements. "

En passant on pourrait se demander comment une chose pareille serait possible si les enfants placés n’étaient pas véritablement abandonnés moralement par ce qu’il convient alors d’appeler des géniteurs ?

Effectivement, pour la grande majorité de la classe politique et pour Nadine Morano en particulier,  ces enfants placés sont des enfants physiquement maltraités, abandonnés. Jean-Pierre Rosenczveig a bien fait le constat de cet a priori. Ceci démontre la faible connaissance des politiques du contenu des lois qu’ils font passer et en particulier de la désastreuse réforme de mars 2007 sur la protection de l’enfance (http://www.reforme-enfance.fr/guides.html) qui élargit la "clientèle" de l’ASE en termes d’enfants placés.

À se demander d’ailleurs quels lobbies ont pu porter à bout de bras une telle réforme, votée par des politiques qui ne l’ont pas comprises !?

L’ensemble du propos de Rosenczveig peut ainsi mieux se décrypter : si cette loi sur l’adoption est inévitable – ce qu’il semble affirmer : " Le projet de loi sur ladoption ne peut être stoppé " -  alors le gouvernement risque de porter atteinte aux prérogatives de l’ASE, ce qu’il considèrerait comme inacceptable.

On adhère au constat. Nous confirmons que, dans le contexte législatif actuel, l’adoption aussi bien plénière que simple d’enfants placés serait tout bonnement catastrophique et priverait des enfants d’une famille naturelle aimante.

Mais penser en défense des enfants et des familles plutôt que des fonctionnaires de l’ASE, nous amène à des conclusions opposées Ainsi, si l’extension des possibilités d’adoption doit être une réalité, alors elle implique une redéfinition profonde des cas de placements pour les réserver aux seuls abandons et maltraitances avérées.

Pour ne pas même envisager une telle possibilité et convaincre son auditoire, Jean-Pierre Rosenczveig développe deux arguments sophistiques :

  1. Il fait des adoptants des bouc-émissaires richissimes volants les enfants de pauvres avec la bénédiction du gouvernement alors que la bonne ASE serait, elle, du côté des pauvres évidemment : " La réforme induite par ce projet ne permettra de se procurer qu’une poignée denfants adoptables en plus. " Or, " pour quelques gosses en plus on va véhiculer une représentation très négative de lASE "
  2. Il banalise le placement d’enfants : " Il n’y a pas de raison que les gens qui sont personnellement dans la merde, n’aient pas des enfants qui sont dans la merde … ". 

Au service de ces deux arguments, il en appelle à travailler sur l’image de l’Aide Sociale à l’Enfance, comme s’il y avait un complot de la droite pour la discréditer. Il voudrait que les politiques, mais aussi l’opinion publique adopte un point de vue légitimant les interventions sociales et les gigantesques moyens consacrés. Bref il s’agit de dédramatiser une mesure portant atteinte à l’intégrité des familles, tout le monde peut connaître une mauvaise passe et y perdre temporairement – ou non – ses enfants.

Cela fait peur !!!

Ainsi, lorsque vous trouverez anodin qu’un de vos amis en situation de surendettement vous révèle sans affect que ses enfants sont placés à l’ASE en attendant qu’il puisse épurer son passif, alors le médiatique juge des enfants de Bobigny vous aura vraiment convaincu.

Cedif

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Ca fait peur, car rien n’arrêterait dans cette loi d’adoption des enfants placés (toujours d’actualité pour Michèle Tabarot, vu ces propositions fait de Septembre dernier), et surtout pas les inepties de l’ASE, à rendre un enfant adoptable sur un simple rapport affabulateur sur les parents, elle est la, la crainte, cette décision suprême de professionnels de l’enfance au parole d’évangile, enfin presque, car on le sait que trop, ces gens sont des professionnels, certes, mais adeptes du mensonge. Quant à ce personnage que beaucoup le plébiscitent, il ne me donne pas envie de lui accorder quelconque confiance, même si il pactise avec d’autres associations de défense des familles. "Le loup est dans la bergerie"

SosParentsAbuses

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La situation en Angleterre est tragique en la matière puisqu’elle constitue un vol d’enfants .
http://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/01/29/vols-denfants-par-services-sociaux-angleterre/

AffairesFamiliales @EnfantsDroits

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Le Racket Inhumain Des Enfants


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Volsd'enfants par les se(r)vice sociaux


 

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Commentaires (4)

1. Habiba 03/03/2012

Si la France, l'Angleterre et d'autres pays pouvaient suivre l'exemple de l'Australie, s'excuser puis rendre les enfants kidnappés à leurs familles aimantes et non maltraitantes

Article source nouvel observateur : le 01-03-2012 à 07h56 http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120301.AFP9047/l-australie-doit-des-excuses-nationales-pour-des-adoptions-forcees-entre-1950-et-1970.html

L'Australie doit des excuses nationales pour des adoptions forcées entre 1950 et 1970

Une enquête parlementaire a recommandé jeudi au gouvernement australien de présenter des excuses et de verser des indemnités aux milliers de mères célibataires contraintes d'abandonner leur bébé entre les années 1950 et 1970.
La commission d'enquête du Sénat sur l'adoption forcée -répandue dans l'après-guerre et généralement prise en main par des institutions religieuses- a préconisé des excuses nationales et la mise en oeuvre d'"un programme de compensations financières".
La présidente de la commission, la sénatrice Rachel Siewert, a déclaré avoir eu le "coeur brisé" en écoutant des centaines de femmes et d'enfants marqués à vie par ces séparations forcées, qui se sont déroulées entre 1951 et 1975 en Australie, pays alors très conservateur et religieux.
A cause de la pression sociale, les jeunes femmes célibataires qui étaient enceintes, étaient envoyées chez des proches ou dans des institutions religieuses.
Bien avant leur naissance, les bébés étaient destinés à l'adoption. Les mères étaient obligées d'y consentir, l'adoption leur étant présentée comme inévitable. Leur signature était parfois frauduleusement obtenue, a rapporté l'enquête du Sénat.
"Il est prouvé que le consentement des mères n'a pas été obtenu de manière régulière. Il y a des preuves de coercition. Ces pressions, ces pratiques et cette politique sont un traumatisme à vie pour les mères, les pères, les enfants adoptés et les familles", a déclaré Rachel Siewert, lors de la présentation de l'enquête au parlement.
Les mères et les enfants n'avaient un accès que strictement limité aux informations les concernant. Le certificat de naissance du bébé était délivré au nom des parents adoptifs, les autorités estimant qu'il fallait "une coupure nette" pour le bien de toutes les personnes impliquées.
Le gouvernement va "examiner le rapport avant de répondre aux recommandations", a déclaré le ministre de la Justice Nicola Roxon.

2. JOb 07/09/2014

Les services sociaux ont souvent des qualifications très relatives en matière de psychologie et de psychologie enfantine encore plus. Et pourtant la justice leur confie à eux seuls l’exécution d’une mesure d’assistance éducative pour 1 an…..Confier le destin de quelques uns à une seule personne subjective, faillible, corruptible, est très dangereux nous le savons de par l’histoire.
Mais les intérêts financiers en jeu sont énormes et en france personne même de gauche ne pense remettre les choses à plat dans ce domaine Il faut également savoir que l’industrie du rapt des enfants en Angleterre récemment une femme française a perdu ses 3 enfants alors qu’elle était de passage à Londres.
Les agences privées de placement fleurissent , et quand on sait qu’un enfant leur rapporte 35 000 par placement, il n’y a de raisons de s’en passer, tout le monde aura sa part

Mr Edouard Braine,Le consul de France continue à fermer ses gros yeux nébuleux , car la situation est confortable pour nos envoyés spéciaux à Londres
dérives… invraisemblables… mais bien réelles !
En Belgique, il y a aussi de telles dérives. Et en France aussi !
Rien n’empêche ces scélérats d’agir de la sorte, pour une question de profit et d’argent.
Nous devons nous révolter et dépasser le « tabou » de l’« Outrage à Magistrat » ! Ils ont suffisamment détruit des vies

3. Job 09/09/2014

Pour complémentarité voici un lien qui explique tout

http://www.reso-off.fr/fr/les-causes-de-la-pedo-criminalite?start=3

http://www.reso-off.fr/fr/les-causes-de-la-pedo-criminalite?start=3

cordialement

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