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Les prédateurs familiaux

Rose marieParmi les demandes formulées par des parents aux prises avec l’ASE, certaines font remonter un information préoccupante ou un signalement ou encore l’exacerbation d’un conflit entre ex-époux à l’intervention d’un prédateur familial.

C’est le cas par exemple pour une voisine qui se présentera comme protectrice d’un couple afin de lui faire placer ses enfants en obtenant au passage un statut de tiers de confiance.

C’est aussi le cas pour une mère prédatrice qui utilisera son fils pour attirer la fille d’une autre maman et l’héberger avec relations sexuelles en prime et dénonciations contre la maman avec l’appui du père. 

Dans ces situations le prédateur familial a des visées sur l’enfant qu’il entend soustraire à ses parents tout en se présentant comme un ami afin de gagner la confiance de ses proies. Les objectifs de ces prédateurs peuvent être de nature différente : psychose, désir d’enfant,  et même quelquefois pédocriminalité. 

Les dénonciations calomnieuses peuvent alors venir des personnes les moins soupçonnables puisqu’elles se présentent comme des amis.

Mais nous devons malheureusement ne pas faire confiance à ceux qui veulent recueillir nos confidences et s’insérer un peu trop rapidement dans notre espace relationnel, ils cachent peut-être le visage de prédateurs familiaux.

Le poisson-pilote est lâché    

Une mère d’élève peut représenter un excellent poisson-pilote, surtout si elle attitre la compassion.

Madame Z correspondait tout à fait à ce profil : rescapée d’un grave cancer dont elle craignait des récidives, elle se confiait aussi sur ses difficultés relationnelles avec son mari, son fils fut le souffre-douleur de sa classe et a sympathisé avec le fils et beau-fils du couple Antrais.

Le ticket d’entrée auprès de ce couple recomposé est donc obtenu. Sans méfiance, les Antrais vont lui offrir leur amitié en retour.

Antrais libre 

Alors que Madame Antrais est enceinte, la mère d’élève va se montrer progressivement de plus en plus présente. Elle finira par s’inviter en toutes occasions et à l’improviste en compagnie de son fils. Même la présence d’autres amis, de membres de la famille au domicile des Antrais ne l’empêche pas de s’imposer. Face à la détresse de Madame Z, le couple ne rompra pas les relations, acceptant même ses visites inopinées jusque dans la clinique où Madame Antrais accouchait de son quatrième enfant.

Madame Z semblait s’investir dans un rôle quasiment parental souffrant certainement du manque de n’avoir eu qu’un seul enfant alors qu’elle était déjà dans l’âge mûr.

Rose Mary’s baby club 

Il devenait alors question d’intégrer la famille Antrais à un cercle relationnel qui tenait plus du Rose Mary’s Baby Club que d’un groupe d’amis sans problèmes. Ceux-ci étant adeptes d’un retour à la terre, du naturisme, et de modes de vie alternatifs.

Cet intérêt tout à fait anormal pour les enfants du couple Antrais est encore un de ces signes qui ne trompent pas quant au risque de prédation.

S’ajoute à ce signe celui d’intégrer le couple à un cercle restreint d’amis avec le côté quasi-sectaire de cette démarche et l’enfermement relationnel qu’il suppose. 

Là encore, par tolérance et « ouverture d’esprit », le couple Antrais avait ignoré ces signes inquiétants en dépit de leur première rencontre avec le personnage de Monsieur Z, un drôle de bonhomme de la soixantaine qui jouera également à la perfection son rôle d’handicapé de la vie.

Pour autant des distances seront mises avec le refus manifesté par Monsieur Antrais de participer aux soirées dansantes des Z et de rencontrer leurs étranges amis. Mal à l’aise face à ce refus, les époux Antrais accepteront cependant d’héberger quelques week-ends le fils Z et permettront en retour à leur fils et beau-fils de passer un samedi et un dimanche chez les Z pour  aller le rechercher à l’occasion d’un repas.

Là encore la pseudo-amitié se négocie, peu désireux d’approfondir les liens, le couple Antrais n’ose le rompre ouvertement et par mauvaise conscience de rejeter son introduction dans le cercle Z accepte des hébergements croisés des garçons et des invitations à déjeuner. La technique du pied dans la porte est ici utilisée. 

Il est certes difficile de repousser ce qui ressemble a priori à des marques d’amitié, mais il convient surtout de distinguer ce qui relève d’une démarche sincère de ce qui est de l’ordre d’un forçage de main. La première impression est souvent la meilleure et quitte à braquer leur adolescent de fils et beau-fils, les Antrais auraient du mettre fin à cette relation dès l’arrivée du prédateur familial proprement dit.

L’inquiétant Monsieur Z

Une erreur qui permettra de mieux comprendre le comportement de l’inquiétant Monsieur Z et les relations particulières de ce couple dont s’était plainte initialement l’épouse.

Étrangement d’ailleurs, Madame Z cessera d’évoquer ses difficultés relationnelles avec son mari.

Un mari qui paraîtra plus perturbé que sa femme par de graves problèmes psychologiques qu’il avouait très facilement, ayant besoin de s’épancher. Il évoquera ainsi un sexothérapeute et somatothérapeute dont il dira beaucoup de bien et qui lui aurait fait prendre conscience de la gravité des traumatismes qu’il aurait subi dans son enfance.

Pour Monsieur Z c’était certain, il avait été détruit par son propre père et ses difficultés existentielles remonteraient à ce père qu’il maudissait. Il aurait subi de lui de graves maltraitances psychologiques qui auraient diminué l’estime qu’il avait de lui-même, il aurait raté sa vie, sa vocation auprès des jeunes vers lesquels il voulait assumer le rôle d’enseignant ou éducateur. À la place son père l’avait contraint à reprendre la petite entreprise familiale. Le ressentiment de ce personnage d’âge bien mûr pour son père démontrait la profondeur de sa psychose.

Au lieu d’alerter les Antrais ce comportement attirera leur compassion. Il était tout à fait possible que l’étrange bonhomme soit véritablement une victime de son propre père. Il pouvait d’ailleurs sincèrement le croire, mais là aussi ce n’était qu’un symptôme de sa psychose déterminant ses actes ultérieurs.

Il apparaît en effet que l’individu va réaliser un transfert vers Monsieur Antrais, tout en s’attachant de façon anormale au beau-fils en lequel il va se reconnaître davantage qu’en son propre fils. Son fils à l’égard duquel il pourra se montrer dur, insultant. Il accaparera donc de plus en plus le beau-fils dont le comportement changera au retour d’un week-end chez les Z ou d’un déjeuner en leur compagnie. Il voudra aussi attirer à lui la fille et belle-fille des Antrais, âgée de 11 ans, laquelle se refusait de façon déterminée à passer une nuit au domicile de ces gens.

Atteintes à l’autorité parentale

Il aurait été là temps de mettre fin à cette relation, mais non les Antrais ne s’accordaient pas encore sur ce point, se révélant tout de même plus méfiants quand Madame Z s’effacera dans la relation avec les Antrais au profit de son étrange mari. C’est lui désormais qui organise les visites, se présente à l’improviste, et surtout donne des conseils éducatifs.

L’épouse apparaît aussi comme ce qu’elle est, une figure dont on ne se méfie pas, mais qui permet au prédateur de prendre la place qu’il désire. Le fameux poisson-pilote qui trace la voie du requin.

La place est prise et le drôle de bonhomme ne doute plus de rien, il s’indigne de ce que le fils et beau-fils des Antrais redouble sa troisième. Il parlera à la mère en lui demander de forcer le passage et en critiquant le beau-père qui, selon lui et par transfert, ne valorise pas son beau-fils. Puis il appelle le beau-père en lui faisant la même requête et en médisant sur une mère qui ne fait pas ce qu’il faut pour son fils.

Le sombre individu ne doute vraiment de rien. Tous les voyants sont alors au rouge avec une ingérence éducative complètement inadmissible.

Des stratégies sont déployées pour créer la zizanie parent-enfant puis entre les parents eux-mêmes.

Monsieur Z profite de son accès au fils et beau-fils de la famille Antrais pour saper l’autorité parentale. Cela fonctionne d’ailleurs bien puisqu’en pleine crise d’adolescence, il  oppose le modèle éducatif qu’il « subit » à celui qui prévaut chez les parents de son copain. Il explique que même si les Z « prennent un peu la tête avec des reportages écolos chiants qu’ils nous forcent à regarder », au moins chez eux c’est la fête et on peut boire.

Une trop tardive rupture

Les Antrais vont alors inviter les Z sans les prévenir du fait qu’ils auront à s’expliquer.

La soirée sera mouvementée et dans une atmosphère chargée le thème de l’éducation des enfants est abordé. Le vieil homme névrosé passe à l’attaque et accuse Monsieur Antrais de maltraitances psychologiques, puis il s’en va en claquant la porte, laissant derrière lui son épouse et son fils. Madame Z, gênée, prend Madame Antrais à part pour s’ouvrir enfin de nouveau sur ses difficultés relationnelles et tente de rassurer en disant qu’elle surveille ce que fait son mari. Des paroles peu rassurantes.

Se ravisant, il revient et fait face aux demandes d’explication de Monsieur Antrais relativement à ses conceptions éducatives. Le vieil enfant névrosé prétend qu’il fallait laisser les adolescents réaliser toutes leurs expériences et si possible les accompagner :   « il est mieux qu’ils fassent leurs expériences alors que nous sommes là ».  

La notion il est interdit d’interdire est certainement le pire message à adresser à des jeunes en recherche de repères, il est aussi la porte ouverte à toutes les transgressions. Pourtant une telle conception se retrouve chez nombre d’éducateurs, mais aussi chez des prédateurs d’enfants qui les considèrent aptes à faire des choix qu’ils ne sont en réalité pas capables d’assumer. Un tel positionnement chez un intrus parental peut faire craindre le pire, mais en général il n’est pas formulé par le prédateur qui cherche à mettre des familles victimes en confiance. 

Monsieur Antrais expose alors à Monsieur Z qu’il a été alerté du fait que le fils Z avait vomi dans son lit à la suite d’une fête au cours de laquelle de nombreux adolescents avaient été invités. Il demande ce qui se passe dans la tête de Monsieur Z pour inviter des adolescents chez lui sans leurs parents et pour les faire boire.

Les relations auraient dû s’arrêter là, mais c’était sans compter l’insistance du fils et beau-fils des Antrais qui souhaitait passer une partie des vacances d’été avec sa famille paternelle et en compagnie du fils Z.

Le piège se referme

Il fallait s’attendre là au pire, la mise en contact d’un prédateur familial avec l’ex-époux de Madame Antrais donc son immixtion dans un ancien divorce et ses conséquences quant à la résidence des enfants. Ici les Antrais ont trop tardé à rompre toute relation, il est là déjà trop tard car le prédateur peut s’immiscer dans un ancien conflit parental et mettre à profit les libres paroles du couple Antrais au sujet de ce conflit et de leurs mauvaises relations avec les parents de Madame Autrais. 

Les confidences appelant les confidences, il est rare qu’un prédateur familial n’ait pas connaissance de la situation familiale étendue de ses proies, rien de ce qui pourra être dit n’est confié à l’oreille d’un sourd. Le prédateur parait bien se soucier des ses « amis », il peut paraître prévenant et plein d’empathie car il est toujours agréable de trouver une oreille attentive et qui n’oublie pas ce qu’on lui a confié alors que tant d’autres amis ne se souviennent plus de la date anniversaire du petit dernier. En réalité le prédateur lui se rappelle mais ce qui peut être considéré comme une marque d’attention relève plutôt d’une véritable enquête de police.

Cela ne va d’ailleurs pas manquer, le couple Antrais perd toute autorité sur leur fils et beau-fils face à la contre-éducation d’un géniteur ne payant plus de pension alimentaire et en instance de procédure.

Monsieur Z va rencontrer le père ainsi que sa nouvelle épouse, fort des confidences relatives à la brouille entre le couple Antrain et les parents de Madame Antrain, il va aussi entreprendre de les rencontrer en leur proposant de se venger de leur gendre.

La nouvelle épouse du père va alors lui demander de réaliser un signalement auprès des autorités scolaires, « il a dit qu’il le ferait et il l’a fait », triomphe-t-elle alors !

Les parents de Madame Antrain réalisent dans quel nid de vipères ils sont tombés, et refusant d’aller plus loin, ils font face à l’étrange bonhomme qui dans sa psychose devient menaçant : « On n’a pas encore gagné contre votre gendre» et qui s’impose désormais à l’improviste et de façon fort peu amicale.

L’imparable manip

L’ex embraie à partir du signalement, il devient facile de nier une manipulation, il suffit de prétendre apprendre par des tiers l’existence de mauvais traitement pour demander l’intervention d’un juge des enfants puis du JAF afin d’obtenir au moins de ne plus avoir à payer la moindre pension alimentaire voire même réclamer l’annulation de celle qui était due !

Le piège est imparable et de fait d’autres situations nous ont été exposées avec le même mode opératoire : un prédateur se rapproche d’une famille recomposée ou d’une maman seule, il utilise ensuite un ancien conflit parental pour obtenir lui-même un accès à l’enfant. En tant que tiers il sera supposé de bonne foi et aucune plainte pour dénonciation calomnieuse n’aboutira, encore moins une plainte pour entrave à l’exerce de l’autorité parentale ou pour détournement de mineurs puisque l’autre parent appuie les menées du prédateur.

Ce sera bien ce qui se passera en faveur de Monsieur Z, à la différence de quelques imprévus.

En effet, Madame Z ne signera aucune dénonciation, prise par le remord, elle contactera Madame Antrain afin de s’excuser de ce qui était mis en place par son mari. Mais il était alors trop tard pour agir, même alerté de la machination, le couple Antrain ne pouvait plus l’arrêter et Madame Z refusera d’écrire pour révéler les menées de son mari : « ce serait invivable pour moi si je le faisais ! ». Au moins Madame Z avait-elle encore la force d’envisager le divorce et de le motiver par la perversité de son époux, mais elle n’en fera rien.

Les parents de Madame Antrain oseront cependant dénoncer l’attitude du prédateur, mais là aussi il était trop tard.

Le trio infernal qui fait le beurre de l’ASE

Les conséquences seront une intervention judiciaire pour les deux beaux-enfants de Monsieur Antrain avec perte du droit de résidence pour Madame Antrain. Monsieur Z pourra donc accueillir le beau-fils autant qu’il le souhaitait, et le père (mais peut-on parler d’un père ?) obtiendra le placement de sa fille en foyer en attendant d’en obtenir la résidence.

Trois mois de placement dans des conditions éprouvantes avec une demande du père pour que son sulfureux nouvel ami puisse obtenir un droit de résidence et d’hébergement sur sa propre fille. Remerciement des services rendus ? Un éducateur osera même soutenir une telle demande auprès de Madame Antrain qui s’y opposera. Sa fille pensera ensuite que c’est sa propre mère qui l’a fait placer !

Sentiment entretenus évidemment par ce qui n’est qu’un géniteur, un éducateur et un prédateur. Un trio infernal qui fait le beurre de l’ASE dans bien des situations pour lesquelles  nous avons été saisis.

comitecedif

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Commentaires (1)

1. Korchia 07/08/2015

Bonjour,
J'ai besoin d'aide par rapport à ce que je vis actuellement; des incohérences entre des propos d'éducateur d'un suivi AEMO, des enquêtrices et des dires de juges.

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